Manger du poisson deux fois par semaine c’est bien, mais quatre ou cinq fois, c’est trop ? Une étude canadienne met à l’index les acides gras essentiels qui en excès pourraient présenter des dangers pour la santé.
Quand ils ne sont pas dans notre assiette, les oméga-3 sont brandis dans la presse (y compris par nous) comme les garants de la bonne humeur, de la bonne santé du cœur et de nos artères. Mais à trop les voir, on en aurait presque l’overdose. La surconsommation d’oméga-3 est justement ce qui inquiète des chercheurs canadiens qui publient une étude dans la revue scientifique Prostaglandins, Leukotrienes & Essential Fatty Acids.
L’équipe de l'université Oregon State, en collaboration avec l'Université de la Colombie-Britannique, met en garde contre un excès de ces acides gras essentiels. Après avoir épluché toute la littérature scientifique disponible sur les oméga-3, ils ont dégagé les potentiels effets indésirables d’un excès d’oméga-3. Ils avancent qu’à haute dose, les oméga-3 pourraient empêcher le système immunitaire de réagir correctement à une attaque virale ou bactérienne. Les chercheurs demandent que soient fixées des doses standards de ces acides gras essentiels.
Quelle serait la limite? Les scientifiques restent vagues. “Nous observons les effets négatifs des omega-3 à de très hautes doses”. Ils reconnaissent manquer « de biomarqueurs valides et de connaissances pour déterminer une quantité maximale à ne pas dépasser”.
Des mises en garde dans le passé
Ils admettent que leur mise en garde vaut pour des quantités bien supérieures à celles qu’un individu normalement constitué consomme quotidiennement. Le risque surgit à partir du moment où une personne mange quatre ou cinq fois du poisson dans la semaine et qu’elle ajoute une supplémentation d’oméga-3. Normalement, il vous reste de la marge... A moins, avertissent les chercheurs, que vous mangiez beaucoup de pain, de lait, de beurre, d’huile et d’autres aliments enrichis en oméga-3. Si vous vous reconnaissez dans ces gros mangeurs d’oméga-3, vous pouvez penser à réduire votre consommation.
Les Canadiens ne sont pas les premiers à jeter le discrédit sur les sacro-saints oméga-3. Il y a trois ans, Jenifer Fenton, de l’université du Michigan démontrait que des souris suralimentées aux oméga-3 augmentaient leur risque de colite (inflammation du colon) et de déséquilibre du système immunitaire.
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